each one is unique.


- RifRaf n°167

"Voici quelques mois, nous avions dit le plus grand bien de l'album "Are their roots still alive?" qui voyait ce groupe français nous proposer un superbe rock folk aux arrangements subtils et aux textures raffinées. Sur ce mini album, Florian Claude a décidé de travailler quasi en solo, ayant recours à une seconde voix sur un titre ou faisant appel à un harmonica sur un autre. Enregistré à Liège et reposant sur une base d'improvisations, "The roots of my dreams" évolue dans une veine folk dont l'essence n'est guère éloignée de ce que Florian avait proposé précédemment, sauf que l'ensemble est entièrement acoustique. Or, autant le côté très travaillé faisait merveille sur le dernier album, autant l'approche dépouillée, à l'os, que l'on retrouve ici renforce la puissance émotionnelle se dégageant des compositions. Avec sa guitare sèche et sa voix à vous donner la chair de poule, Florian tire le meilleur de ces neuf titres, soit autant de pépites de folk mélodique, mélancolique et surtout très touchant. "Cradle", "Another world", "Child, stay child" et "My dreams" sont autant de caresses pour l'âme, tandis que l'instrumental "My roots" serait la bande son idéale pour une méditation en plein milieu d'une contrée désertique en Arizona. A noter, également, la superbe pochette en carton sur laquelle a été ajouté un fort beau montage végétal. Procurez-vous ce disque au plus vite!" (pf)



- Records Are Better Than People (juillet 2011)
J'ai connu Barclaude black metalleux sauvage, Barclaude rappeur excentrique, Barclaude fan de rock décalé, Barclaude ami des animaux, Barclaude playboy-loser impénitent, Barclaude politicien, Barclaude shaman… Aujourd'hui, Barclaude a fait la paix avec ses démons. Il mène une vie tranquille de père au foyer et de compagnon attentionné. Forcément, la musique qu'il fait s'en ressent.
Barclaude démonte la formule électrique du trio à l'occasion d'un séjour en studio à Liège dans le cadre d'un stage et en sort ceci. Neuf titres et autant de remises en question. De reprises à zéro. De mises à nues.
Une voix. Une guitare.
Un travail sur lui-même pour en ressortir le meilleur. On sent que le chevelu a beaucoup bossé. Sa prononciation et son accent anglais ne sont plus motifs de discussion (ou presque; y'a du beaucoup mieux, c'est le principal). Son jeu de guitare retient l'attention. Les motifs dessinés par ce cowboy indécrottable (Marange Texas, ça te dit quelque chose ?) évitent l'écume de l'ennui inhérent au travail de composition minimaliste avec pelle à cordes. De la folk Dylanesque par ci, du picking de Virginie du Sud par là, une ambiance qui suinte la poussière du désert et le bruit des crotales qui y règnent en maître (My Roots) face à une moite soirée d'été sous le porche de sa ferme en Arkansas (Walking). Entre temps, le spectre de Ben Harper (mort depuis son deuxième album) aura été convoqué sur Another World, et de Bill Callahan à Jason Molina, tous se seront retrouvés à guetter par dessus l'épaule de notre ami. Tu peux aller en paix, Barclaude. Laisser libre court à ton imagination. Tes mentors ne seront jamais bien loin.
Quelle suite nous réserve-t-il maintenant ? Une synthèse de ses deux sensibilités, électrique et acoustique ? Un bel album puissant, altier, triste et sombre ? Je ne puis que l'espérer.

Posted on July 28, 2011

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